RECIT : Aurevoir la course talonnée

RECIT : Aurevoir la course talonnée

Evolution vers un nouveau mode de course

Passer sur une foulée avant pied ; j’avais en fait déjà fait l’essai.
Une première fois après avoir vu le documentaire ARTE “Sommes nous faits pour courir”, mais après 10 mètres STOP car pensant que c’était réservé aux athlètes kenyans – ils ont commencé jeunes et pied nus.
Et puis une seconde fois le jour où je me suis retrouvé en pleine course avec une méga ampoule (pleine de sang, explosé en route… beurk) au talon. J’ai vite déchanté de ce type de foulée et j’ai fini mon parcours en marchant car des douleurs dans le mollet sont arrivées très vite.

Mais suite à la lecture de Born to Run, je me suis décidé à changer ma façon de courir.

Tout d’abord avant de se lancer trop loin dans l’aventure, je me suis contenté de rester sur ce qu’il me convenait jusqu’à présent : les Asics Gel Kayano 23. En effet car d’après mes premières expériences malencontreuses citées ci dessus et le prix des chaussures de running je ne voulais pas faire trop de frais. On y va, première sortie, et à l’arrache sans trop de transition sur 7 km. L’aventure s’est vite transformé en douleur et en jurons de toute sorte. Je comprends mieux pourquoi les sites spécialisés parlaient de transition avec de très courtes sorties et une alternance avec l’ancien mode de course.
L’alternance sur cette première sortie à été faite naturellement car la douleur des mollets étaient trop importantes, m’obligeant à talonner sur quelques centaines de mètres pour permettre un repos temporaire. Le résultat de cette sortie s’est soldé par des courbatures monstrueuses au point de ne plus pouvoir marché normalement. MAIS QUELLE CONNERIE CET AVANT PIED me disais je…
Mais je continue et persévère dans l’entraînement, et session après session je réduis les laps de temps de talonnage pour reposer le mollet. Petit incident à cause de ce changement trop rapide, le tendon d’Achille en à pris un coup. Heureusement j’avais en stock une chevillère ZAMST qui fonctionne à merveille pour le repos, plus aucune douleur.
L’autre désavantage de ce changement de posture est la perte flagrante de rythme. Bien que je sois un simple coureur du dimanche j’étais plutôt ravi de fleurter avec les 5 minutes au kilomètre tout en courant plus de 2 heures. Sur le premier mois avant/médio pied je suis retombé à plus de 6 minutes, autant dire une perte de trois ans. Ce fut un gros coup de déprime mais il fallait en passer par là.
Oui car une fois la déception de ne plus être si véloce et que le tendon soit rétabli, je me suis aperçu des bienfaits de ce nouveau mode de course : plus de douleur, exit la genouillère et toutes les protections anti-ampoules.
Trois mois plus tard, constatant que je ne reviendrais jamais en arrière, je me suis décidé à réduire le drop de mes chaussures avec des Hokka One One Bondi 4 (drop 5) et des Saucony Peregrine 6 (drop 4). Ça change du drop 10 sur les asics,  une fois le pied posé en avant pied le talon se trouve plus loin de la route, augmentant sensiblement le ressort naturel du talon.

Globalement je comprends pourquoi ce type de foulée n’a pas la faveur la plus grande communauté des coureurs (du dimanche, pas des pros) et que les grandes marques proposent de plus en plus de drop pour reposer le talon. La course avant/médio pied est dur de transition, fait mal, demande une exigence mentale, ne repose pas. Mais malgré tout ça c’est décidé et je le répète, je ne reviendrais PLUS JAMAIS en arrière (sans jeu de mot).

C’est bien tout ça, mais j’ai eu envie de pousser encore plus loin, mais c’est une autre histoire …

3 réflexions sur « RECIT : Aurevoir la course talonnée »

  1. Un retour intéressant ! C’est vrai que la transition est difficile, mais aussi à cause des chaussures de ville pour moi. Car finalement, on se déshabitue depuis l’enfance à avoir une foulée medio-pied, alors que finalement si on court pied nu, le corps est pas fou et ne va jamais talonner ! Les enfants courent souvent naturellement medio-pied d’ailleurs.
    Chez moi la transition a été douloureuse aussi, mais je ne reviendrai jamais en arrière non plus.

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