EVENEMENT : Muraille de Chine 2017

EVENEMENT : Muraille de Chine 2017

Une deuxième édition personnelle grandiose.

Souvenir de 2015, cette vidéo que j’ai travaillé me hante depuis plusieurs mois, il faut que j’y retourne. Je veux retrouver ces émotions enfouies dans mes souvenirs.

Retour donc à aéroport avec l’équipe de contrastes pour ce second voyage.

JOUR 1

Arrivé à Pekin vers 6H du matin, bien groggy par un vol à coté de voisins Italiens qui avaient un flux de paroles digne de leur réputation. On ne perd pas de temps et en route pour les premières visites. Nous passons juste à l’hôtel récupérer les compagnons québécois de l’association  courirpourlavie.ca .

Sous un soleil radieux, les usines aux alentours sont fermées pour cause de congrès international (fort ces Chinois), nous commençons par le Temple du ciel que je découvre dans l’autre sens par rapport à la dernière fois.

Belle marche qui permis de se dégourdir les jambes

Transition rapide par la visite de la maison de thé, attraction commerciale mais qui m’a permise de faire le plein. Je n’ai pas filmé cette année car les conditions étaient moins bonne.

La cité interdite sous le soleil, c’est grandiose ! A chaque passage de Temples c’est l’émerveillement sur la vue suivante. Nous n’avons pas démarré par la place Tian An Men pour raison de congrès, dommage c’était un bon passage.

Nous sommes passés en ligne droite, “rapidement” malgré la démesure du lieu. Je suis donc ravi d’avoir eu une autre expérience.

Le soir venu il me tardait de faire visiter au groupe le marché nocturne qui se trouve juste à coté de la cité interdite. Lieu de mille saveurs où se mélange la nourriture traditionnelle, moderne et touristique(brochette de scorpion et de mygale). Ca y est les premières affinités sont là devant un tel spectacle.

JOUR 2

Après une nuit bien remplie et le dernier petit déjeuner continental avalé, une dernière visite avant de partir de pékin : le temple des Lamas.

Succession de temple avec un final incroyable sur un bouddha de 16 mètres de haut.

Prologue / décrassage avec une muraille qui bien que touristique nous fait découvrir la dureté de celle ci. Escaliers vertigineux, marches disproportionnées … oui elle est là la difficulté.

Repos dans un hôtel ultra kitch à la végétation plastique et qui prend toutes ses couleurs la nuit tombée, j’adore.

 

JOUR 3 : course 1

Enfin c’est le départ pour ce premier tronçon de 12 km pour 740D+. Je connais la première partie, je part confiant et retrouve de bonne sensation sur cette muraille laissée à l’abandon. Le groupe est plutôt serré jusqu’à mi chemin.

Et là c’est le mur, pas moral heureusement mais physiquement. Je me suis pris à éclater de rire car c’est à ce moment que l’on sortait de la muraille il y a deux ans et je me disais à l’époque ” et bien heureusement, c’est un mur en face”. Mais une fois en haut, culminant à quasiment 1200 mètres d’altitude, une vue magnifique et un bout de muraille restaurée appétissante. La descente se ferra sur un sentier à peine tracé, l’occasion de se perdre un peu, de se cogner souvent et de belles balafres sur les jambes en souvenir. Mais c’était très jouissif. 7ème place au final

JOUR 4 : Course 2

Voici celle qui aurait du être la seule à l’identique de ma première édition. Et bien non puisqu’elle se fera à l’envers : donc départ de la pagode et final dans le petit village. C’est parti pour 15,4 Km avec 910 D+.

Les deux premiers tiers de la course ont été un régal, une joie, une folie de plaisir. Mes sensations étaient celles d’un enfant dans un parc d’attraction. Mais …..

…. avec cette chaleur et arrivé au ravitaillement en eau je prends un “shot” de plus d’1/2 litre d’eau en moins de 20 secondes. Une fois aspiré je me lance dans une belle cote et déjà je me pose des questions : n’aurais je pas fait une connerie ? J’avais prévu de bien récupérer dans cette montée, car je connaissais le parcours, s’en suit une belle descente et une très longue montée en foret plutôt costaud. La belle descente passe toujours bien et je suis bien en rythme avec mon compagnon de chambre(qui avait fini 6ème sur la course d’avant).

Passage devant le doc et là, l’hécatombe, mon corps me lâche, je vois que je suis en train de freiner Philippe, il décide de partir devant je suis heureux de sa décision. J’essaie dans cette longue montée de reprendre mes esprits, je grignote très lentement une barre d’énergie. Je peine, j’avance pas à pas, me disant que cette longue cote en foret est bénéfique car de toute façon il est possible de la faire en courant. Mais non il y a quelque chose qui cloche, plusieurs amis me doublent à une cadence de marche que je n’arrive même pas à suivre.

J’arrive en haut, il n’y aura quasiment plus que du dénivelé négatif jusqu’à l’arrivé, je suis sauvé et les premières descentes me redonnent du baume au coeur. Oui mais il reste en fait encore 6 km, et mon état va aller de pire en pire. Je ralenti sur chaque petite monté, jusqu’à même stopper un élan de descente brutale au moindre faux plat. Le dernier kilomètre m’achève, je n’arrive même plus à courir en descente.

Je revois péniblement le village, j’ai l’impression d’être ivre, je ne vois que des flashs : Olivier, Josée, Philippe me viennent en aide pour franchir la ligne d’arrivée. Enfin, c’est fini, laissez moi sombrer maintenant ……….. Je m’assoie, on me parle, je n’entends rien, je ne peux pas discuter. On m’apporte des bananes (trois à la suite il parait) que je déglutis lentement, je ne suis pas maître de mes actions.

Vingt longues minutes se sont écoulées et soudain, je me réveille. Je me dégourdi un peu les jambes après ce repos forcé et brutal je sens mon corps dans un état ….. parfait! Mais que m’est il arrivé ? Je n’en sais rien. Je suis tellement en forme que je pourrais repartir courir. Je peux enfin de nouveau sourire, j’ai une telle joie d’avoir retrouvé mon état normal. Je fini 16eme sur cette étape.

Après cette course nous rejoignons un hôtel où le Zen est roi, parfait pour reprendre des forces.

 

JOUR 5 : course 3 & 4

Première course contre la montre, un peu le trac car bien que je sois virtuellement en pleine forme, j’ai un peu peur qu’une fois lancé il m’arrive encore quelquechose. Je suis parti, motivé à essayer de remonter quelques places sur un parcours modifié mais que je connais bien.

La direction de course, au lieu de faire une boucle sur la route, a décidé de plutôt faire un aller retour. Du coup le parcours ne fais plus que 6km avec 540D+, et donc toute chance de prendre des minutes sur mes prédécesseurs est vouée à l’échec, tant pis j’y vais pour le fun. C’est d’ailleurs pour le fun que je suis là, mes capacités sont très loin des compagnons eux vrais traileurs qui parcours la France entière chaque mois. Et pour du fun, il y en a eu, cet aller/retour à permis un croisement des concurrents, et ainsi une motivation supplémentaire.

 

La vidéo de cette partie est déjà faite, il me reste encore beaucoup de travail pour les autres.

Le temps d’une douche rapide, d’un tour de bus et voilà que l’on enchaîne le second contre la montre sur un parcours plat (70d+ continu) de 5,7 Km. Il fait très chaud, il me semble 34° à l’ombre, mais il n’y a pas d’ombre. Je chausse les fivefingers pour cette course, histoire d’être le plus léger possible. J’ai trouvé tout de même un peu d’ombre sur la fin, la course était sympa, le décor est nouveau et “rafraîchissant”, coupant un peu la muraille.

Sur le cumul des deux contre la montre, je finis 6ème.

JOUR 6 : course 5

Tout nouveau tracé, trouvé in extremis par contrastes running. Le premier choix ayant eu un souci d’autorisation avec ce fameux congrès international. Je ne sais pas si on aurait pu avoir mieux tellement c’était beau. C’est partit pour 9Km et 820 D+

Tout commence en cote pendant 2 kilomètres avec 290 D+. La suite du spectacle est vertigineuse, avec des phases de descente brute sur une muraille où la moindre chute serait fatale. Après les deux premiers pics et l’arrivé au lac je prend une bouteille et …. non pas de connerie ce coups ci, je la verse dans le cou pour me rafraîchir. Il faut ensuite repartir sur 1,5km et 250 D+. Aucun soucis à déplorer

Il est temps de boucler le parcours mais un regard en arrière me montre la muraille monté, monté, monté ….. ah dommage elle est belle celle là aussi. Je fini 7ème sur ce tracé.

JOUR 7 : course 6

Voilà la dernière déjà, elle aussi est amputée à mon plus grand regret et devient un parcours de 6,1 Km pour 660 D+. Là où dans sa grandeur elle était de 11,4 avec 1100 D+, soit un vrai challenge et une arrivée au courage.

Je me lance donc dans ce tronçon carte postale de la muraille de Chine. Je retrouve le bonheur d’il y a deux ans, ces passages vallonnés entre les différentes tours, ces échelles intérieurs … yes enfin … mais j’ai failli ne pas retrouvé mon plaisir enfoui.

En effet en milieu de course, au détour d’une tour j’entends un cri : STOP !!!! Je me retourne et je vois le groupe de tête qui est derrière moi, ils se sont cachés dans une tour. Il me demande de ne pas continuer, d’attendre les autres et de finir le reste des trois kilomètres ensemble, “en marchant”. L’idée en soi est salutaire, voir même très bonne. Mais que fais je de mes souvenirs ? Que fais je de ces déambulations rêvées depuis longue date ? Tout se stopperait déjà ! Ah non je ne veux pas le croire. Je décide donc de faire cavalier seul, personne ne me gâchera mon ultime plaisir de courir sur la muraille. Mon compagnons de chambre essaye de me rattraper, me demande de ne pas faire le con, de les attendre. Mais non, mon choix sera irrévocable, je continuerai de courir.

Ces deniers kilomètres vont me laisser perplexe, en proie à des doutes. Je regrette de laisser derrière moi ces compagnons qui me sont très cher, pour qui leur complicité me donne des ailes. Je grimpe les derniers hectomètres avec son 150D+ pris de colère, et en même temps fin décidé de profiter de ces ultimes marches de plaisir.

La course se termine, premier sans saveur,  demandant illico et sous évidence de ne pas prendre en compte le chrono de cette course. Je pense à une 7eme place dans mon coeur. Place au dénouement et la joie de tous se retrouver, laissant tout de même certain perplexe quant a mon choix.

Retour à Pekin pour la soirée de Gala, toujours aussi réussi.

Bien que je n’ai pas de photo trophée à la main, je félicite ici de nouveau les deux vainqueurs Emmanuel et Julie : bravo pour vos performances.

JOUR 8 : Libre
Bien que la nuit fut très courte, je me demande d’ailleurs si sommeil il y a eu, je suis en plein forme dés le matin. Je me suis donc lancé dans une sortie pour la prochaine vidéo sur ce blog. Et donc oui Pekin est au programme avec 11Km autour de la cité interdite.

L’après midi je suis retourné au palais d’été. Un bel havre de paix et de repos(bien qu’il y ai beaucoup de marche … insaisissable).

Retour en France dans la nuit ……..

SEE YOU SOON muraille de Chine

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